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Grêle en janvier : soleil toute l'année :-) - 07/01/2011

BONJOUR
et encore

avec un clin d'oeil spécial aux ultramarins
puisque c'est l'année des outre-mer français !

PITREUN
Même si commencer l'année par un coup d'éclat naturel ne revêt aucun caractère d'originalité à La Réunion, nous tenons à vous faire partager le tout nouveau numéro que 2011 nous a offert en ouverture. >> Nous vous copions-collons donc l'ensemble de la prose que le Journal de l'île du 05/01/11 a consacrée à un phénomène météorologique suffisamment rare sous nos latitudes, et à cette époque, pour être sou(et sur)ligné :-)
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Un parfum d’hiver en plein été austral

(Photo : Henri Vienne)

L’espace de quelques heures, les saisons se sont croisées. Notre janvier d’été austral a rejoint les frimas de l’hiver métropolitain. Des pluies de grêle se sont abattues sur les hauteurs de l’Ouest et le massif du volcan où l’une des caméras de l’Observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise a enregistré ce spectacle insolite et éphémère d’une Plaine des Sables tapissée de blanc.

Ceux qui se promenaient hier au Maïdo ou sur la route du volcan ont eu l’espace d’un instant l’impression de passer d’un mois de janvier à l’autre. Janvier de l’été austral à la Réunion ou janvier de la métropole ? On a pu se poser la question lorsque des pluies de grêle se sont abattues sur certaines des hauteurs de notre île. Ceux qui ont été témoins du phénomène l’ont bien sûr immortalisé, mais il n’a pas non plus échappé à l’œil des caméras du réseau de surveillance mis en place par l’Observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise. Au sommet du Bory, une caméra “regarde” dans le Dolomieu. Au Piton de Bert, au Piton de Partage et au Piton des Basaltes des objectifs sont braqués jour et nuit sur le cratère principal et les caméras envoient régulièrement des images fixes. Celle du Piton des Basaltes situé sur le rempart dominant la Plaine des Sables à proximité de l’Oratoire Sainte-Thérése s’est trouvée aux premières loges pour le spectacle en début d’après-midi hier. Elle a enregistré la totalité de l’épisode du passage des nuages de grêle. Les images montrent successivement la chute des grêlons, puis au fur et à mesure que les nuages se décalent sur la gauche vers le Cassé de la Rivière de l’Est et que le ciel redevient bleu on découvre la Plaine des Sables tapissée de blanc. Si le spectacle est magnifique à contempler, il reste pour autant peu fréquent.

Des phénomènes peu fréquents

Le 10 octobre 1999, une centaine de concurrents s’entraînant pour le Grand Raid sont pris dans une tempête de grêle au volcan. “Nous avons eu des rafales, de la pluie et de la grêle entre 8h et 11h30”, confirmait Nicole Picard, au gîte du Pas de Bellecombe.
“À notre arrivée au niveau de Foc-Foc là où le GR 2 rejoint le bord de l’enclos, une pluie violente a commencé, tournant à la grêle. La visibilité ne dépassait pas 300 mètres, et même s’il ne faut pas exagérer, le sol était tout de même couvert de plaques blanches, comme des petites congères”, confiait l’un des coureurs. Le 12 juillet 2002, une pluie de grêle s’abat sur les hauteurs de l’Ouest. “C’était comme des billes blanches tombées du ciel. C’était blanc partout”, rapporte une habitante du Plate. “Le phénomène a été de très courte durée : une quinzaine de minutes environ”. Amable Rivière -âgé de 66 ans et habitant depuis plus de 20 ans au Tévelave aux Avirons- n’en revenait pas : “Je n’avais jamais vu ça de toute ma vie. C’était comme un camion de galets qu’on déversait sur le toit de ma maison. Quand j’ai regardé par la fenêtre, dehors, il y avait comme de gros blocs de sel”. Si des averses étaient encore attendues la nuit dernière, le temps devrait s’améliorer dans la journée d’aujourd’hui.
Alain Dupuis
Explication du phénomène

“Les conditions météorologiques étaient réunies pour que se produise ce phénomène, indique Jacques Ecormier, chef prévisionniste à la station Météo France du Chaudron. Il est cependant très rare que se produise à la Réunion des chutes de grêle et à ma connaissance c’est la première fois qu’on en observe au mois de janvier pendant l’été austral.”

Des cumulo-nimbus ont abordé les côtes de la Réunion en fin de matinée hier par l’Ouest avant de s’enfoncer à l’intérieur des terres. Le cumulo-nimbus est le nuage qui présente la plus grande extension verticale. Sa base se situe en général de quelques centaines de mètres à 2 000 mètres du sol. Son sommet peut culminer à des altitudes allant de 8 000 à 18 000 mètres. “Dans nos bulletins de prévision, nous avions mis en avant le risque d’orages localisés d’une durée d’une heure à 1h30 en raison de la présence de ces cumulo-nimbus, poursuit Jacques Ecormier. Mais, la grêle est un phénomène difficile à prévoir.”

À l’intérieur des cumulo-nimbus qui sont donc des nuages d’orage, de rapides courants ascendants et descendants déplacent de petits cristaux de glace verticalement dans un mouvement de va-et-vient. À chaque fois que le cristal rencontre des gouttelettes d’eau, celles-ci se congèlent et le cristal grossit en couches successives. Au sommet du nuage, là où il fait le plus froid, c’est une couche de glace opaque qui s’agglomère très vite au petit grêlon. Ensuite le grêlon est poussé vers le bas du nuage dans l’air chaud où il fond un peu. Puis, il est repoussé vers le haut et la couche regèle lentement en laissant l’air s’échapper, ce qui lui donne un aspect transparent. La bille de glace finit par tomber à cause de son poids trop élevé. La structure en “pelure d’oignon” d’un grêlon indique le nombre d’aller-retour au sein du nuage avant qu’il ne touche le sol. En général, la grêle atteint le sol à 160 km/h causant souvent de sérieux dommages puisque le grain de grêle est vraiment un glaçon contrairement au grésil.

“Ce type de mécanisme se développe habituellement au-dessus de grandes étendues terrestres comme Madagascar ou l’Afrique du Sud. Il intéresse rarement les zones océaniques. En outre dans les cumulo-nimbus qui ont survolé notre île les courants ascendants étaient particulièrement puissants”, souligne Jacques Ecormier.

Quart d’heure métro sur terre réunionnaise

(Photo : Henri Vienne)

Ils en ont encore les yeux ronds, les habitants de la Plaine des Cafres et du Maïdo. Rond comme ces “petites boules de glaces” qui ont blanchi leurs jardins et leurs rues hier, sur les coups de 12h30. Beaucoup n’avaient encore jamais vu de grêle. Le baptême les a laissé pantois, entre ravissement et peur. Il n’aura pas duré bien longtemps. À l’heure du déjeuner, le ciel se couvre brusquement. Sans transition, une averse mâtinée d’une chute de température s’abat sur les hauteurs de la Réunion. À la Plaine des Cafres, c’est tout de suite de la grêle, pendant environ un quart d’heure. Certains témoins affirment même que de la neige aurait tapissé la Plaine des Sables.

Puis revient la pluie, déjà plus connue sous nos latitudes. Elle vient vite à bout des rares grêlons qui résistent aussi tant bien que mal aux retours des degrés. Dans les cases, les magasins et sur les trottoirs, on continue en revanche de s’agiter. Les gens “se bombardent” mutuellement de SMS, pour comparer la taille de “leurs” grêlons. À Piton Hyacinthe, ils étaient “gros comme des canettes” *. Au 23e Km, on est précis : un centimètre de diamètre. Les mots sont prononcés avec précaution car on n’a pas si souvent l’occasion de placer “grêle” ou “neige” dans une conversation dans l’île.

Les familles finissent par se séparer. Des anciens regagnent leurs maisons, rassurés. Et les marmailles continuent de guetter le ciel, espérant un nouveau quart d’heure blanc.
Emeraude Zorer
* Canette = bille, en vieux français. (Mot d'origine normande que la riche et vivante langue créole a su conserver :-)
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A propos de langue bien utilisée...
PITREDEUX

"Pourquoi Sarkozy parle-t-il si mal ?"
par Cordélia Bonal - www.liberation.fr - Rubrique : Politiques (04/01/2011)

«Si y en a que ça les démange d'augmenter les impôts… », «J'ai pas été élu pour qu'on fabrique p'us de voitures en France», «J'écoute, mais j'tiens pas compte»... Ça vous rappelle quelqu'un ? Et si on vous dit «Cass toi pauv con», là vous situez ?
Les fautes de langage de Nicolas Sarkozy ont donné lieu à moult commentaires et florilèges.
Elles ont aussi donné lieu à une question écrite en bonne et due forme posée au ministre Luc Chatel par le député PS François Loncle. Dans cette question publiée au Journal officiel en février 2010, puis réitérée en octobre, le député de l'Eure s'étonnait des «difficultés à pratiquer la langue française» que semble éprouver le chef de l'Etat et s'enquérait des «dispositions» que comptait prendre le ministre pour permettre à Nicolas Sarkozy «de s'exprimer au niveau de dignité et de correction qu'exige sa fonction».


Sarkozy ne parle pas mal, il «refuse le style amphigourique»

La réponse a fini par arriver mi-décembre, non pas au Journal officiel comme le veut l'usage mais via une lettre au député (PDF ici). Procédé qui aurait pu être plus discret si Mediapart n'avait pas repéré ce courrier plutôt comique. Luc Chatel s'y voit contraint de défendre Nicolas Sarkozy en expliquant qu'«en ces temps de complexité et de difficulté, le Président de la République parle clair et vrai, refusant un style amphigourique et les circonvolutions syntaxiques qui perdent l'auditeur et le citoyen. Juger de son expression en puriste, c'est donc non seulement lui intenter un injuste procès, mais aussi ignorer son sens de la proximité.» Autrement dit, si le Président parle mal, c'est fait exprès pour qu'on puisse bien tout comprendre...


«Alambiqué», commente François Loncle, mais «au moins Luc Chatel reconnaît que Nicolas Sarkozy parle mal».On notera tout de même les notables progrès accomplis lors de l'interview télévisée de novembre, qui nous a valu un double usage présidentiel de l'imparfait du subjonctif et de la locution latine : "expressis verbis".
<< Pour la peine, nous tenons personnellement à lui offrir un proverbe qui lui va... pile-poil : "Barba non facit philosophum" (La barbe ne fait pas le philosophe), totally "ad hoc", z'êt' pas d'ac'?
D comme... Dictionnaire ?
Hélas, non ! Comme : D.Bill (son surnom)
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L'envie nous démange de soumettre au parlement cette loi
que nous nommerons (de manière très potagère :-) "beta vulgaris"
que Sarko prend tant de soin à appliquer "quotidie" et "expressis verbis" :
"Porter des Tod's (talonnés) n'empêche pas d'être analphabète comme ses pieds !" ;-)
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Un peu de psychologie pourrait, certes, nous amener à penser que si ce pauvre gosse de Nouilly a fuit les dictionnaires, c'est p'têt' ben pass'que "Larousse" et "Robert" i z'étaient surtout connus pour être "Petits". Z'avez pigés, ou on vous fait un croquis ?!...

«Nicolas Sarkozy parle aussi mal que Georges Marchais»
Interview de Jean Véronis par Nicolas Cori - www.liberation.fr - Rubrique : Politiques (06/01/2011)

Pour le linguiste Jean Véronis, auteur des "Mots de Nicolas Sarkozy" (1), Luc Chatel a tout faux.

Le «parler-mal» de Nicolas Sarkozy est-il spécifique ?

Oui et non. Nicolas Sarkozy n’est pas le premier, parmi les personnalités politiques de tout bord, à massacrer le langage. Rappelez-vous Georges Marchais ! Mais, c’est la première fois que cela arrive à un Président dans l’histoire de la Ve République, un régime de tradition monarchique, dont les présidents étaient tous des lettrés. Le général de Gaulle était un grand écrivain, François Mitterrand s’est fait photographier devant une bibliothèque, et même Jacques Chirac était beaucoup plus cultivé qu’il ne le laissait paraître. Avec Nicolas Sarkozy, il y a clairement une rupture.

Quelles fautes fait-il ?

Il fait des fautes typiques du «parler popu», et de ceux qui n’ont pas fait d’études. Il oublie les négations, en disant «je suis pas». Il fait des erreurs de préposition, quand il dit «je remercie à chacun», ou «je me rappelle de quelque chose». Il y a aussi un recours au double marquage des pronoms avec des phrases du type : «Le Premier ministre, il a dit…»

Est-ce maîtrisé ?

Je ne pense pas. Dans ses interviews anciennes, le jeune Sarkozy parlait déjà de la même façon. Pour ses discours de campagne électorale, il y a clairement deux hommes. Celui qui lit les discours écrits par Henri Guaino - pour le coup un grand écrivain - et maîtrise la langue, et celui qui improvise, s’adressant directement au public, et retombe dans le «parler popu». Après, il est malin, et il en joue. Dans sa stratégie de conquête du pouvoir, il a clairement utilisé un registre relâché avec l’objectif de séduire l’électorat ouvrier. On le voit quand il visite une usine. Mais, il ne fait qu’exagérer une tendance naturelle.

Luc Chatel met en avant le caractère «spontané» et «proche» du style Sarkozy. Est-il efficace ?

Contrairement à l’idée reçue, les classes populaires n’aiment pas forcément que les élites utilisent le «parler popu». Elles sont passées par l’école de la République et, dès 10 ans, savent ce qu’est le bon français. Elles le parlent souvent mieux que Sarkozy ! C’est pourquoi le style de Jean-Marie Le Pen, l’un des acteurs politiques qui a le plus de vocabulaire et utilise le mieux la syntaxe, n’a jamais été un obstacle pour être populaire au sein des classes ouvrières.

Comment expliquer alors que Sarkozy parle aussi mal ?

Pour moi, c’est un mystère qu’un homme élevé dans une famille bourgeoise à Neuilly parle aussi mal que Georges Marchais. Surtout qu’il n’existe pas, actuellement, d’autre dirigeant politique qui cumule, comme lui, les erreurs de français. Mais il y a d’autres énigmes. Pourquoi personne ne s’en est rendu compte avant qu’il ne devienne président ? Pendant la campagne de 2007, tout le monde est tombé sur la «bravitude» de Ségolène Royal. J’ai souvenir d’un barbarisme aussi fort. Au micro de France Inter, il avait dit : «Ne me prêtez pas une telle fatitude.» Il voulait dire fatuité.

Que pensez-vous de son utilisation récente de l’imparfait du subjonctif ?

Nicolas Sarkozy est très sensible aux spin doctors qui l’entourent et lui disent de corriger son image. C’est comme avec les lunettes Ray-Ban ou ses tics. Il sait qu’il doit se maîtriser pour gagner l’élection. Mais c’est artificiel. En dehors de certaines personnes âgées, plus personne aujourd’hui n’utilise l’imparfait du subjonctif. D’ailleurs, il y a eu plusieurs occasions au cours de cette interview télévisée où, s’il avait été cohérent, il aurait dû utiliser ce temps inusité. Mais il ne l’a pas fait.

(1) Les Mots de Nicolas Sarkozy, de Louis-Jean Calvet et Jean Véronis, éditions du Seuil, 2008, 173 p.p.

A bonzes en tendeurs et à bonnes en tondeuses, salut !


A l'attention des adeptes de l'incontournable "IN"secte
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