
Et voilà ! C’est reparti depuis hier, 22h, pour un tour de Grande Roue à Dents de Scie sur le terrain accidenté du cœur de l’île de La Réunion dans une transversale toujours aussi renversante !... Cette année, elle affiche 162 km et 9 643 m de dénivelé positif. Pour l'affronter, ils étaient 2321 à s’élancer hier soir du Cap Méchant (Saint Philippe) sous un beau ciel étoilé. Déjà beaucoup moins en ce vendredi après-midi… mais - chut! - laissons la course se dérouler jusqu’à son terme (dimanche).

Sur la ligne de départ, les favoris étaient presque les moins tendus.
Le meilleur est attendu ce 14/10 vers 21h30 au stade de La Redoute.

GR2011 à suivre, au fur et à mesure, sur nos autres pages diagonalement folles :
Julien CHORIER : "ROI des FOUS" pour la seconde fois :-) en date du 15 octobre.
Et de 2 aussi pour Karine : Reine d'un Raid bien Hard ! en date du 16 octobre.
Nous en profitons, cette fois pour élargir le sujet - car depuis le temps que nous vous faisons l’article, chaque année, vous n’ignorez plus rien de cette fabuleuse course - pour nous interroger à l’instar et dans la foulée journalistique de Lukas Garcia ("La Diagonale n’est plus seule au monde" dans le « Journal de l’île » du 11 octobre 2011) sur la possibilité que notre Diagonale des Fous ne soit plus la + incroyable des épreuves proposée aux raideurs dans le monde.
S’il faisait autrefois figure d’exception, notre Grand Raid doit aujourd’hui composer avec une concurrence élargie et mondialisée.
La Réunion n’aurait plus le monopole de la folie car la planète regorge, à présent, de courses ultra, toutes plus folles, plus éprouvantes et plus belles les unes que les autres. Par exemple :
- l’« Annapurna Mandala Trail », course par étapes de 260 kilomètres autour du mythique massif de l’Annapurna
- le « Marathon du Pôle Nord », couru par -30 degrés
- la célèbre « Barkley », aux États-Unis, décrite comme la course la plus exigeante, dont l’inscription ne coûte qu’une poignée de dollars mais dont la lettre de motivation doit être suffisamment folle pour taper dans l’oeil de l’organisateur :-) >> Au menu : 100 miles (soit environ 160 kilomètres) et 16 000 mètres de dénivelé positif à parcourir en moins de 60 heures. Ça parait large mais le parcours est accidenté, jonché de pièges, de ronces et de troncs d’arbres. Un enfer sur terre qui explique le faible nombre de "finishers". << En 25 ans d’existence seule une dizaine de coureurs ont franchi la ligne d’arrivée.
Mais La Réunion aurait le monopole de la beauté… à en croire les grands performeurs métros qui, habitués des beaux voyages, sont le mieux placés pour en parler : le Grand Raid serait la plus belle course du monde.
Il y a quelques semaines, Kilian Jornet (l’heureux vainqueur de 2010) avait déjà donné son avis sur la question. “Pour moi, la Diagonale des Fous est la meilleure course de longue distance du monde. L’ambiance y est incroyable” a t-il confié fin août à un magazine espagnol. Absent cette année, il devrait revenir se frotter à la Belle, l'année prochaine.
Pour cette cuvée 2011, les têtes d’affiches venues de métropole sont sur le même créneau. “Le Grand Raid est de loin ma course préférée. J’aime tout ici, l’accueil, la ferveur populaire, le parcours...”, assure Antoine Guillon. N’y voyez surtout pas de la politesse. Il est sincère. Il poursuit : “C’est la cinquième fois d’affilée que je fais le voyage. Ce n’est pas par hasard”.
“Quand j’ai débuté dans le trail, tout le monde ne me parlait que d’une chose : la Diagonale des Fous. Pour beaucoup, elle est considérée comme la course à faire au moins une fois”, assure Sébastien Nain. Membre du Team North Face international, Sébastien Chaigneau a beaucoup voyagé ces dernières années. Les États-Unis, la Libye, le Japon, les Canaries, les Andes... Son coeur bat toujours pour la Réunion : “J’aime revenir ici. J’ai toujours pensé que la Réunion était l’endroit parfait”, nous disait-il ce week-end.
Le Grand Raid face à l’UTMB… puisque les deux courses sont officiellement jumelées, elles ont toujours été comparées. Vu d’ici, l’Ultra-Trail du Mont Blanc fait rêver. “L’UTMB, c’est d’abord un grand événement très médiatique, une vitrine pour les marques et les partenaires. On peut le considérer comme le championnat du monde de la discipline”, dit Sébastien Nain à ce sujet, “mais franchement, mois je suis beaucoup plus attiré par le Grand Raid”.
Reste que le rendez-vous de Chamonix attire aujourd’hui les meilleurs coureurs de la planète, dont beaucoup d’Américains et de Britanniques et pas mal de Japonais, ce que le Grand Raid n’a jamais réussi à faire. “Je côtoie de très bons coureurs américains. Et la plupart n’ont tout simplement jamais entendu parler de la course. Pareil pour les Japonais”, explique Sébastien Chaigneau qui a un avis bien tranché sur la question : “Franchement, je pense que le Grand Raid, qui fêtera bientôt son vingtième anniversaire, n’a pas la reconnaissance internationale qu’il mériterait. Ce n’est pas une critique, juste un constat. Les organisateurs ne se sont jamais vraiment ouverts au monde. C’est peut-être en train de changer. C’est bien. Qu’ils invitent un jour un journaliste japonais et ils verront combien de Japonais feront le voyage l’année d’après...”
Moins connu car ne recherchant pas la reconnaissance à tout prix… C’est vrai, Robert Chicaud et son équipe n’ont jamais été obnubilés par la présence de "stars" étrangères. Pour eux, la "star", c’est le Grand Raid, qui se suffit à lui-même. C’est la masse des coureurs dans son ensemble. Dans le fond, c’est une philosophie qui peut largement se défendre.
“La volonté de l’organisation n’a jamais été de faire la course aux stars. Nous n’avons jamais été dans cette logique-là. Même la venue de Laurent Jalabert en 2008 ne nous a pas coûté un centime”, explique Stéphane André, responsable de la communication du Grand Raid, “ça fait partie des nombreux débats que nous avons au comité directeur. Ce sera d’ailleurs un de nos axes de travail pour le vingtième anniversaire de la course en 2012. On aimerait frapper un grand coup”.
Sur ce point, la venue de Kilian Jornet en 2010 a nettement fait bouger les lignes et les mentalités. Sa seule présence avait donné une dimension inattendue à l’événement. Au point que tout le monde aujourd’hui, chez les organisateurs, espère son retour en 2012.
Sur ce, on vous laisse car on doit aller s’entraîner pour notre challenge perso qui arrive à grand pas (coup d'envoi le 1er novembre), une épreuve de longue distance (le terme exact est « long-métrage » ;-) exigeant une parfaite tenue de la position assise durant un marathon de 5 jours où vous sont projetées à la figure une demi-douzaine de 1ères ou 2ndes œuvres cinématographiques (avec un "espace détente", le soir, grâce aux incontournables projections sur plage :-). Bref, tout un programme... qu'il nous reste à découvrir car, pour l'heure, le mystère demeure entier !

Sur la ligne de départ, les favoris étaient presque les moins tendus.
Le meilleur est attendu ce 14/10 vers 21h30 au stade de La Redoute.

GR2011 à suivre, au fur et à mesure, sur nos autres pages diagonalement folles :
Julien CHORIER : "ROI des FOUS" pour la seconde fois :-) en date du 15 octobre.
Et de 2 aussi pour Karine : Reine d'un Raid bien Hard ! en date du 16 octobre.
Nous en profitons, cette fois pour élargir le sujet - car depuis le temps que nous vous faisons l’article, chaque année, vous n’ignorez plus rien de cette fabuleuse course - pour nous interroger à l’instar et dans la foulée journalistique de Lukas Garcia ("La Diagonale n’est plus seule au monde" dans le « Journal de l’île » du 11 octobre 2011) sur la possibilité que notre Diagonale des Fous ne soit plus la + incroyable des épreuves proposée aux raideurs dans le monde.
S’il faisait autrefois figure d’exception, notre Grand Raid doit aujourd’hui composer avec une concurrence élargie et mondialisée.
La Réunion n’aurait plus le monopole de la folie car la planète regorge, à présent, de courses ultra, toutes plus folles, plus éprouvantes et plus belles les unes que les autres. Par exemple :
- l’« Annapurna Mandala Trail », course par étapes de 260 kilomètres autour du mythique massif de l’Annapurna
- le « Marathon du Pôle Nord », couru par -30 degrés
- la célèbre « Barkley », aux États-Unis, décrite comme la course la plus exigeante, dont l’inscription ne coûte qu’une poignée de dollars mais dont la lettre de motivation doit être suffisamment folle pour taper dans l’oeil de l’organisateur :-) >> Au menu : 100 miles (soit environ 160 kilomètres) et 16 000 mètres de dénivelé positif à parcourir en moins de 60 heures. Ça parait large mais le parcours est accidenté, jonché de pièges, de ronces et de troncs d’arbres. Un enfer sur terre qui explique le faible nombre de "finishers". << En 25 ans d’existence seule une dizaine de coureurs ont franchi la ligne d’arrivée.
Mais La Réunion aurait le monopole de la beauté… à en croire les grands performeurs métros qui, habitués des beaux voyages, sont le mieux placés pour en parler : le Grand Raid serait la plus belle course du monde.
Il y a quelques semaines, Kilian Jornet (l’heureux vainqueur de 2010) avait déjà donné son avis sur la question. “Pour moi, la Diagonale des Fous est la meilleure course de longue distance du monde. L’ambiance y est incroyable” a t-il confié fin août à un magazine espagnol. Absent cette année, il devrait revenir se frotter à la Belle, l'année prochaine.
Pour cette cuvée 2011, les têtes d’affiches venues de métropole sont sur le même créneau. “Le Grand Raid est de loin ma course préférée. J’aime tout ici, l’accueil, la ferveur populaire, le parcours...”, assure Antoine Guillon. N’y voyez surtout pas de la politesse. Il est sincère. Il poursuit : “C’est la cinquième fois d’affilée que je fais le voyage. Ce n’est pas par hasard”.
“Quand j’ai débuté dans le trail, tout le monde ne me parlait que d’une chose : la Diagonale des Fous. Pour beaucoup, elle est considérée comme la course à faire au moins une fois”, assure Sébastien Nain. Membre du Team North Face international, Sébastien Chaigneau a beaucoup voyagé ces dernières années. Les États-Unis, la Libye, le Japon, les Canaries, les Andes... Son coeur bat toujours pour la Réunion : “J’aime revenir ici. J’ai toujours pensé que la Réunion était l’endroit parfait”, nous disait-il ce week-end.
Le Grand Raid face à l’UTMB… puisque les deux courses sont officiellement jumelées, elles ont toujours été comparées. Vu d’ici, l’Ultra-Trail du Mont Blanc fait rêver. “L’UTMB, c’est d’abord un grand événement très médiatique, une vitrine pour les marques et les partenaires. On peut le considérer comme le championnat du monde de la discipline”, dit Sébastien Nain à ce sujet, “mais franchement, mois je suis beaucoup plus attiré par le Grand Raid”.
Reste que le rendez-vous de Chamonix attire aujourd’hui les meilleurs coureurs de la planète, dont beaucoup d’Américains et de Britanniques et pas mal de Japonais, ce que le Grand Raid n’a jamais réussi à faire. “Je côtoie de très bons coureurs américains. Et la plupart n’ont tout simplement jamais entendu parler de la course. Pareil pour les Japonais”, explique Sébastien Chaigneau qui a un avis bien tranché sur la question : “Franchement, je pense que le Grand Raid, qui fêtera bientôt son vingtième anniversaire, n’a pas la reconnaissance internationale qu’il mériterait. Ce n’est pas une critique, juste un constat. Les organisateurs ne se sont jamais vraiment ouverts au monde. C’est peut-être en train de changer. C’est bien. Qu’ils invitent un jour un journaliste japonais et ils verront combien de Japonais feront le voyage l’année d’après...”
Moins connu car ne recherchant pas la reconnaissance à tout prix… C’est vrai, Robert Chicaud et son équipe n’ont jamais été obnubilés par la présence de "stars" étrangères. Pour eux, la "star", c’est le Grand Raid, qui se suffit à lui-même. C’est la masse des coureurs dans son ensemble. Dans le fond, c’est une philosophie qui peut largement se défendre.
“La volonté de l’organisation n’a jamais été de faire la course aux stars. Nous n’avons jamais été dans cette logique-là. Même la venue de Laurent Jalabert en 2008 ne nous a pas coûté un centime”, explique Stéphane André, responsable de la communication du Grand Raid, “ça fait partie des nombreux débats que nous avons au comité directeur. Ce sera d’ailleurs un de nos axes de travail pour le vingtième anniversaire de la course en 2012. On aimerait frapper un grand coup”.
Sur ce point, la venue de Kilian Jornet en 2010 a nettement fait bouger les lignes et les mentalités. Sa seule présence avait donné une dimension inattendue à l’événement. Au point que tout le monde aujourd’hui, chez les organisateurs, espère son retour en 2012.
D’après le papier de Lukas Garcia [à peine interNATCOrrigé]
Sur ce, on vous laisse car on doit aller s’entraîner pour notre challenge perso qui arrive à grand pas (coup d'envoi le 1er novembre), une épreuve de longue distance (le terme exact est « long-métrage » ;-) exigeant une parfaite tenue de la position assise durant un marathon de 5 jours où vous sont projetées à la figure une demi-douzaine de 1ères ou 2ndes œuvres cinématographiques (avec un "espace détente", le soir, grâce aux incontournables projections sur plage :-). Bref, tout un programme... qu'il nous reste à découvrir car, pour l'heure, le mystère demeure entier !
En attendant, pour témoigner de la difficulté de l’épreuve :

cette photo de l’année dernière, lé pas trop dure la vie ??!!

cette photo de l’année dernière, lé pas trop dure la vie ??!!
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