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InterNATCOnseildezamiz (Vasse ist das?) - 20/04/2010


Hello la pla-NET !
Dans la série "les bons interNATCOnseils de Germaine Mafrèze & Edith Oriale", nous vous signalons, en passant... sur la bande passante ;-) un ti bijou de site-blog, alimenté en direct live par une famille de baroudeurs (des vrais, eux!!!!) qui sillonnent la saperli-planète et portent témoignage de ce qu'ils voient et vivent, avec des analyses et un ressenti de qualité !
Le nom du site ?

http://www.saperliplanete.org/
Pouvez zy aller les yeux fermés !!

euh... plutôt zouverts, c'est mieux ;-)
Les auditeurs de l'excellent France Interrien "Allo la Planète"...

où Eric Lange prend en ligne des francophones éparpillés sur tout le globe, dont les interventions sont terre'riblement passionnantes et réjouissantes.... sont sans doute déjà au fait des péripéties itinérantes de la famille Vasse (les fameux Vasse communicants!!!! << elle est boooonne, heiin!) dont la démarche humani'terre et pédaglob'ique (tout public - n'en privez surtout pas vos enfants!!) mérite d'être signalée et encouragée :

*** Jules, Frédéric, Anatole, Vanessa et Eliot ***

Avant de partir
(septembre 2009)

8 mois après
(avril 2010)

... les zot, arrêtez donc d'écouter "Rire et Chansons" (pour ne citer que celle-là), sérieux... ça encrasse les oreilles et ça liquéfie le cerveau, faites gaffe!!!

@+ lézamiz !
Big Bizatoos !
interNATCOmmunic'actives

Pour vous donner une petite idée du style et du propos,
lisez plutôt... ou plus tard (-: si vous êtes pressés ;-)
l'épistolaire texte en forme d'HomeSweetHommage qui suit :
Ma « Lettre à France »
Écrit par Frédéric
Jeudi, 18 Février 2010 06:55

Cela fait longtemps que je voulais t'écrire.
T'écrire pour te sentir près de moi et t'avouer ce que j'éprouve depuis que je t'ai quittée il y a six mois déjà. Depuis quelques jours je vis face aux montagnes indiennes de Mudumalai, au cœur d'une réserve où la vie sauvage est voisine de tribus qui m'étaient jusque là inconnues.
J'apprends à m'étonner de tout, à m'émerveiller de chaque chose, à vivre chaque instant.
Autour du monde, j'ai d'abord appris à m'éloigner de toi, de mes habitudes d'européen, de mes grilles de lecture d'occidental. C'est un exercice difficile mais je comprends aujourd'hui combien il est nécessaire.

La première chose que je dois t'avouer n'est pas facile à reconnaitre mais il est temps que tu saches cela. Je dois te dire que contrairement à ce que j'ai appris à l'école, tu n'es pas au centre du monde. Dans chaque pays exploré, chaque culture découverte, je m'amuse à regarder les planisphères accrochés aux tableaux noirs. En Amérique du sud ils se croient au sud du centre du monde. En Australie, ils se dessinent au centre de la carte proche de tout le monde. D'Inde où je suis aujourd'hui, tu apparais comme un tout petit pays en haut à gauche d'une mappemonde que je ne connaissais pas.
Les écoliers que j'ai rencontrés sont heureux d'étudier, ont soif de découvertes mais ne sont pas capables de me citer le nom d'une ville française. Tu te rends compte un peu ?
Peut-être toi - comme tous les autres - avez eu besoin de vous croire au centre du monde. Est-ce à cause de cela que je te trouve si repliée sur toi-même, sur tes propres intérêts ? Et le chemin est court pour celui qui se croit AU centre du monde de se sentir LE centre du monde, tu ne crois pas ?

Finalement je crois que tu devrais avoir plus confiance en toi, en tes vraies et propres forces. Tu n'as pas besoin de te hisser sur tes talonnettes ou de jouer des coudes pour t'affirmer sur « la scène » internationale. Dans les yeux de celles et ceux croisés sur ma route et qui te connaissent un peu, j'ai vu la grandeur de la France. Ils sont admiratifs de tes convictions lorsque ta voix issue des Lumières résonne utile aux quatre coins du globe. Ils sont respectueux de ta République lorsqu'elle reste fidèle à ses valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité. A ce propos, je dois t'avouer autre chose encore. Ne te fâche pas mais franchement parfois je suis gêné de l'accueil que nous recevons ici et partout. Gêné parce que je ne suis pas certain que tu sois toujours aussi accueillante, aussi ouverte. Gêné et finalement choqué, de ce monde qui ne tourne pas rond où ceux qui n'ont rien donnent tout, et ceux qui possèdent tout partagent si peu.

Tu sortirais grandie si, fidèle à ton Histoire, tu participais à faire taire cette hypocrisie planétaire. Ton identité ne peut être confondue plus longtemps avec la question majeure de l'immigration. Plus je voyage plus je comprends que ta frilosité est vaine, ta peur illusoire. Les pays qui avancent aujourd'hui sont ceux qui ont confiance en eux-mêmes, confiance dans leur capacité à accueillir pour progresser. L'Australie, Le Brésil, L'Inde pour ne citer qu'eux l'ont compris avant toi. Si tu ne le fais pas au nom de la fidélité à tes propres valeurs alors assume ta part au nom de tes propres intérêts !
Ou alors tu continueras de te mentir à toi-même et ne pourras t'étonner de ces millions d'hommes et de femmes qui au péril de leur vie essayeront par tous les moyens de rejoindre « la qualité de vie à la française ». Même si cette qualité de vie à la française se résume trop souvent à une caravane au milieu d'un terrain désaffecté, un baraquement de fortune ou un foyer et autres logements d'urgence, ils savent que cela vaudra toujours mieux que l'errance sans filet sur les marges du monde.

Tu le comprends, je suis encore plus convaincu aujourd'hui que le monde n'est qu'un. Tu auras beau te rassurer en t'inventant une bulle à coup de classifications savantes, érigées comme autant d'illusoires protections – tiers monde, G7, pays industrialisés, sommet des pays riches, club des je ne sais trop quoi – tu es et demeures condamnée à vivre avec tous les autres sur la même planète.
Peut-être devrais-tu prendre le temps de rencontrer, d'apprendre davantage des autres. Tu serais surprise de l'inventivité, de l'ingéniosité de ces peuples et cultures vivants aux quatre coins du monde.
C'est la dernière chose que je voudrais, dans cette lettre, partager avec toi.
Tu as peut-être un peu trop oublié que la Terre était fragile comme un monde fini aux richesses limitées et non inépuisables. Toi et tes copains du « club des riches » avez vécu sans compter, sans mesurer, au nom de la Prospérité. Mais en même temps, comment t'en vouloir de ne pas en connaître les conséquences alors que tu voyages si peu et que les premières victimes de ces dérèglements s'entassent à mille lieues de chez toi ?
Mais là n'est pas le sujet, revenons à la prospérité. Celle-ci ne peut se résumer au profit (im)pur et simple, sans foi ni loi. Et la prospérité de quelques-uns ne peut suffire à développer ce « vivre ensemble » dont tu te gargarises à longueur de discours. Ceci est d'ailleurs aussi vrai à l'échelle du monde qu'au sein même de ton propre pays.

J'ai vécu quelques expériences intéressantes en partageant la vie de peuples aux traditions ancestrales, des cultures de « peuples-nature ».
Le « vivre ensemble » est compris comme la vie entre les hommes bien sûr mais aussi comme la vie en harmonie avec la nature.
Bien entendu je n'attends pas de toi de te replier (encore !) dans une nostalgie éclairée à la bougie, mais je crois que nous avons à apprendre, à redécouvrir ce que permet un respect plus sincère de la terre et de la nature. Après le temps de la prospérité infantile nous devons passer à la prospérité raisonnable avec un objectif qui m'est cher : la solidarité. Solidarité dans le temps – à savoir avec les générations futures - mais aussi dans l'espace, avec les autres peuples de ce même village planétaire.

Chère France,
Je dois te laisser. J'espère que tu comprendras ma lettre. Elle n'est qu'une déclaration d'amour, prends-la comme ça.
Bonjour aux enfants en espérant qu'ils aient le même bonheur d'apprendre, la même soif de réussir et les mêmes sourires que ceux que je rencontre ici.
Quant aux miens, tu vas les trouver changés. Eliot, Jules et Anatole reviendront des idées plein les poches. J'espère que tu pourras compter sur leur génération pour retrouver le goût d'être utile et agréable au monde.

Respectueusement,

Frédéric.