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18ème Diagonale Des Fous - 21/10/2010

C'est ce soir
jeudi 21 octobre à 22h
du Cap Méchant de Saint Philippe,
que notre big-bande de 2634 doux-dingues
amateurs d'efforts surhumains transmontains
s'élancera sur les 163 km du 18ème GRAND RAID !
Tous sont prêts à tracer leur diagonale, bien raide ;-)



Suivis, samedi, par 1388 plus raisonnables
qui entameront, à 6h, au départ de Cilaos,
le Trail de Bourbon (Semi Raid - 11ème édition),
avec ses 89,5km et ses 4935m de dénivelé positif.
On suivra lades uns et des autres
avec attention et, surtout, admiration !!
... car, comme il est bon de le rappeler à chaque fois, ces deux Trail et Ultra Trail ne s'adressent pas à tout le monde, seulement aux sportifs confirmés. Ils réclament une forme physique et mentale au top. Ils exigent un entrainement rigoureux, une forte capacité de récupération, un matériel performant (vêtements et chaussures de trail adaptées aux sentiers particulièrement techniques de La Réunion). L'examen médical délivrant le certificat d'aptitude à participer à une telle épreuve doit être fait sérieusement, tant sur le plan cardiaque que musculaire et tendineux notamment : affronter 163km et 9643m de dénivelé positif en moins de 66 heures n’est pas banal... et même pour le Semi Raid, avec ses 90km !

Souhaitons bonne chance
et surtout bonne résistance
à tous ses super-compétiteurs !
Un ti mot sur le volcan : l’accès à l’enclos est de nouveau autorisé au public depuis hier 18h. Une reconnaissance du site a permis de vérifier l’état des différents sentiers et points de vue aménagés sur le volcan. Les visiteurs peuvent suivre un sentier balisé.
L’éruption est désormais stabilisée. Le trémor, bien que légèrement fluctuant s’est largement atténué par rapport au début de l’éruption. Une bouche principale éruptive continue de dégazer de façon importante. Le sentier qui conduit au site du «Château Fort» a été balisé par les services de l’ONF et un point d’observation du site de l’éruption a été aménagé. Le parcours est exigeant et réservé aux randonneurs aguerris : il exige 4h de marche tant à l’aller qu’au retour. Le point d’observation du cratère du Dolomieu n’a quant à lui pas souffert des purges et des éboulis suite à la décompression qui a suivi l’éruption.

Il est prévu qu'on lui rende ENFIN visite demain (vendredi) Show devant ;-)
Enfin, côté Maïdo,le feu est à présent contenu. Les surfaces brûlées sont toujours de 810 hectares (et non 1000 comme d'abord estimé). Les reprises de ces 2 derniers jours ont eu lieu dans des zones déjà sinistrées. Hier, l'intervention courte mais efficace du bombardier d’eau Dash 8 (arrivé mardi) a permis de traiter un départ de feu à l’ouest, dans la forêt des cryptomerias. Le largage de ces 10 tonnes d’eau a empêché la propagation du feu dans les cimes.


... et maintenant ti K-do bonus
(pour les + curieux)

"La Diagonale des Fous de A à Z"
A comme Appréhension
« Juste avant la course, il y a une montée d’adrénaline incroyable. Mais après sept participations, ça se calme un peu », relativise Yoland Maillot, facteur à Mafate.
B comme Bénévoles
Médecins, masseurs et kinés présents tout au long du parcours, Samu à disposition aux endroits stratégiques… Ils sont nombreux à œuvrer au bon déroulement de l’épreuve. « Nous avons même réussi à faire déplacer des militaires dans l’intérêt de la course », se félicite Robert Chicaud, président de la Diagonale. Sans tous ces bénévoles, pas de Grand Raid !
C comme Courage
« On marche plus qu’on ne galope. Il ne faut pas forcément être fort physiquement, mais avoir beaucoup de résistance et de mental. Il faut les jambes et la tête ! » soutient Yoland Maillot.
« J’ai fait de l’hypoglycémie. Je n’en pouvais plus. Mais je suis une battante et les gens m'encouragaient », se souvient Fabiola Fénélon, participante en 2002. Je me disais : « Allez, c’est comme une rando ! »
… et comme Chrono
Après ces moments douloureux, pendant lesquels « on se demande ce qu’on fout là », dixit Yoland Maillot, c’est l’arrivée, sous les applaudissements des spectateurs du stade de la Redoute à St-Denis.
Le temps importe peu pour les amateurs. « Je l’ai fini en 58 heures. Mais le plus important pour moi, c’était de finir », raconte une randonneuse réunionnaise croisée à Marla, dans les cirques.
« Je voulais connaître mes limites », confie Fabiola Fénélon. Même si elle détaille fièrement : « J’ai terminé 32ème féminine et 500ème sur environ 2000 au général. Je ne le fais pas pour le chrono, mais je me fixe quand même un objectif : arriver avant le samedi soir » (le départ est donné à minuit dans la nuit du vendredi au samedi, NDLR).
D comme Dénivelé
Les valeureux concurrents doivent traverser le cœur de l’île pour rallier l’arrivée. Autrement dit, ce sont les cirques et leurs impardonnables sentiers qui constituent le point d’orgue de cette course hors du commun. « 9 500 mètres de dénivelé positif ! » s’écrie Robert Chicaud.
E comme Entraide
« C’est avant tout un défi collectif. » Ces mots reviennent souvent dans la bouche des concurrents amateurs.
« J’ai couru avec d’autres personnes. On se donnait de l’eau », témoigne Fabiola.
« Les gens s’encouragent et s’aident, confirme Yoland, le facteur. Il y a un bon esprit d’équipe. Les cent premiers, souvent sponsorisés, participent pour la compétition. Mais les autres, c’est pour le plaisir ».
« L’ambiance est très bon enfant avant le départ, reprend Fabiola. C’est surtout une aventure humaine ». Les concurrents sont aidés et encouragés par les spectateurs, notamment dans les cirques : « A Marla, un monsieur m’a invité à dormir, car j’étais fatigué », se rappelle la coureuse.
Yoland renchérit : « Je me repose souvent à Marla. Massages, repos et je repars ».
F comme Fous
« C’est un journaliste qui a eu l’idée géniale de parler de « Diagonale des fous » », confie Robert Chicaud. « L’épreuve porte bien son nom. Il faut être assez cinglé pour se lancer dans cette aventure ! » sourit Philippe Carrof, sept Grands Raids au compteur … « mais seulement trois de terminés. »
G comme Générations
Elles sont toutes représentées. Pour l'édition 2009, l'âge moyen des participants était de 42 ans. Le benjamin de l'épreuve avait 18 ans. Le vétéran... 78 ans !
I comme Itinéraire
Quelque 150 kilomètres, dont de nombreux sentiers. « Je les connais comme ma main, sourit Yoland. Beaucoup de métropolitains abandonnent, car ils ne connaissant pas les chemins, contrairement aux Réunionnais. Même si on est bien entraîné, si on découvre les sentiers en même temps que la course, c’est fini. »
L comme Locomotives
Jugées indispensables par le président Robert Chicaud. Les locomotives sont les plus rapides de la compétition. « Les meilleurs effectuent le parcours en 22-23 heures non-stop : ce sont des sportifs de qualité dotés d’un physique exceptionnel », témoigne Robert Chicaud. C’est le cas de Thierry Chambry, vainqueur de l’édition 2007. « Les gens nous connaissent par la suite. On est reconnu en tant que vainqueur du Grand Raid. C’est une grande fierté », lâche-t-il par téléphone.
comme Morts
Lors de l’édition 2002, deux compétiteurs ont trouvé la mort : un Français de 48 ans a succombé à un arrêt cardio-ventilatoire, et un Néerlandais de 38 ans a chuté 50 mètres. « Ça a été un moment terrible, très dur à surmonter. Et je crois que nous n’avons toujours pas fait notre deuil », se désole Robert Chicaud. L'une des victimes « était tout le temps dans les cinq premiers à chacun de ses Grands Raids. Et ce jour-là, il a craqué, il aurait dû arrêter », juge Yoland Maillot. « Depuis ce drame, les gens s’entraînent davantage, et il y a une meilleure surveillance au niveau des certificats médicaux », observe-t-il.
N comme Nature
Habituellement, la Diagonale des Fous empreinte chacun des trois cirques. « Mais celui de Salazie a souvent été délaissé, rétorque Robert Chicaud. Le Parc national ne nous a pas autorisés à le traverser cette année (2009) pour protéger le tuit-tuit, un oiseau en voie de disparition. » Par respect pour la nature, le nombre de concurrents est limité par le fameux tirage au sort. « Il pourrait y avoir 4000 personnes sur le Grand Raid. Mais nous ne voulons pas être submergés par cet enthousiasme », tempère Robert Chicaud.
P comme Préparation Physique
Au-delà de la dépense économique (115 euros l’inscription), comptez surtout une dépense énergétique. « Le Grand Raid nécessite une pratique antérieure de la course de montagne, prévient Robert Chicaud, index levé. L’année dernière, il y a eu 30 à 40 % d’abandon, c’est trop. » Message reçu pour Fabiola : « Je me suis entraînée à fond pendant un an avec l’association Promo Run. Une fois toutes les trois semaines, trois à quatre bus pleins à craquer nous emmènent pour courir une partie de la grande course. N’importe qui pouvait venir, les amateurs comme les champions. Ça crée des liens. Des femmes qui l’avaient déjà parcouru plusieurs fois me donnaient des conseils : comment bien s’étirer, manger beaucoup de fruits et légumes. Le Grand Raid, c’est une grande famille ».
« Un dimanche sur deux, je cours 70 kilomètres, en six à sept heures », livre Yoland, entraîné par ailleurs par son métier de facteur dans les cirques. « Ça ne sert à rien de sortir pour courir dix kilomètres, argumente-t-il. Il faut, tous les mois ou tous les quinze jours, organiser des sorties de 60-70 kilomètres. C’est comme cela que l’on gagne de la résistance et de l’endurance. Un Grand Raid, ça se prépare six mois à l’avance. » La préparation s’avère néanmoins difficile. Fabiola s’en lamente : « Ça demande énormément de sacrifices. Je n’ai pas pu retenter un deuxième Grand Raid pour cette raison, d’autant plus que je suis mère de famille et que mon travail est très prenant ». « Il faut trouver une bonne organisation entre la famille, le travail et la course », souffle Thierry Chambry, quatre Grands Raids dans la musette.
S comme Sécurité
Les mesures de sécurité ? Drastiques. « Il y a deux points de secours importants, à Cilaos et Deux-Bras, et une vingtaine de médecins à chaque poste qui délaissent leur cabinet pendant deux à trois jours », se réjouit Robert Chicaud. À chaque ravitaillement, l’un d’eux contrôle le pouls et oblige le concurrent à s’arrêter s’il bat trop rapidement. Yoland poursuit : « On part avec un kit – lampe frontale, piles, couverture de survie et nourriture – sinon, interdit de départ. »
T comme Tirage au sort
Chaque année, et ce depuis seize ans, à la fin du mois d’octobre, près de 2500 « fous » se rassemblent pour participer à l’événement. « Nous recevons énormément de demandes. Beaucoup de Réunionnais, mais de nombreux métropolitains et près de 1000 étrangers. Les inscriptions sont closes cinq mois avant le départ de la course », détaille Robert Chicaud. Alors, il y a un tirage au sort, pour les locaux. L’année dernière, sur 2500 inscrits, 1500 ont été retenus.
Z comme Zoreilles
Eux aussi sont nombreux à venir se frotter à la course. Souvent exténués et découragés, mais toujours avec le désir de revenir...
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A l'attention des adeptes de l'incontournable "IN"secte

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